PARAKLAUSITHRON

Paraklausithron (lamentation devant la porte fermée)


Je déteste cette Aube, ell me pique les yeux.

Je veux qu’elle tombe sure la terre des cieux.

Elle m’empêche de voir (cette femme odieuse)

La personne que j’aime à la place harmonieuse.


Ô grande forte porte – écoute bien mes plaints

Et prends tout mon sang afin que je te teinte

De l’eau de ma pauvre âme où gît cette tristesse!

Et sécoure-moi, dis-je, à ma porte et déesse.

Mais sais-tu mon épreuve et tout ce que j’ai dû

Faire? Écoute-moi donc! Tous les chiens m’ont mordu,

Des soûlards tibutants, des bandits, des voleurs

Qui se trouvent partout, dont on sait que j’ai peur…

J’ai échappé à tous, j’ai couru jusqu’ici

Pour entendre tes mots: visiteur interdit!

S’il vous manqué de l’huile, en ce cas prends mes larmes

Et tu pivoteras sur le gond comme un charme.

Pour le trou de serrure il n’y a pas de clef?

En ce cas prends mon coeur, et ne sois plus bouclée!

Si personne ne t’ouvre, en ce cas prends mon âme-

Je n’aurai que mon corps, ça suffit, je me pâme!

Ouvre, ma douce porte, et laisse-moi entrer.

Le passage du temps qui sur moi pésera

Te rendra éternelle en mes vers qu’on lira.


Maintenant c’est l’Aube qui garde mon amour

Et ses rayons du mal vont brûler mes yeux lourds.


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